Géographie

Géographie de Boux-sous-Salmaise

 

le site de Boux

 

Le sol

La commune de Boux sous Salmùaise occupe une surface de 1464 hectares.

Le terrain est accidenté. A partir de la rivière on monte de chaque côté une pente assez irrégulière pour arriver jusqu’aux roches. Là on se trouve en présence d’une muraille abrupte d’une trentaine de mètres de haut en moyenne.Après avoir gravi obliquement cette muraille, on se trouve sur le plateau. Le relief y est moins accidenté, mais loin d'être horizontal. On y rencontre alternativement de petits monticules arrondis représentés sur la carte géologique par des îlots de terre à foulon et de calcaire oolithique. Le point culminant, le "Signal de Boux" situé au dessus du plateau qui sépare les vallées de l'Ozerain et de l'Oze entre Boux et Jailly, à une faible distance du chemin vicinal qui unit ces deux villages atteint 502m. C'est le point le plus élevé de tous les environs.

Le village, appartenant à la partie orientale du Bassin Parisien, jouit dans l'ensemble d’un climat continental atténué. Des indications précises ne peuvent pas être données car aucune observation régulière ne permet d'établir avec exactitude les mouvements de la température, des vents et le régime des pluies et de la neige. Le climat y est assez salubre.

Le sol de la commune de Boux –sous- Salmaise appartient entièrement à la période secondaire et est constitué exclusivement par des terrains jurassiques. Le fond de la vallée, comme celui de toutes les vallées de l’Auxois est constitué par des marnes liasiques imperméables.

L’infra-lias n’émerge en aucune partie du territoire. Le sinémurien est également absent. Nulle part on n’a relevé de traces de phosphate de chaux et l’on ne trouve pas non plus de gryphées arquées caractéristiques  de ce terrain.

Gryphaea (gryphée en français) est un genre éteint de mollusques proches de l'huître, ayant vécu du Trias supérieur au Crétacé. On retrouve fréquemment de grandes quantités de fossiles de Gryphaea qui s"accumulent sous forme de lumachelles en particulier au jurassique, par exemple au Sinémurien, au Toarcien, à l'Aalénien...

 

gryphées arquées
                      Gryphées arquées

Par contre le liasien est très abondant : c’est lui qui forme presque entièrement le fond de la vallée. Tout près de la rivière se sont accumulées quelques alluvions quaternaires. Mais les flancs de la vallée, jusqu’au pied de ces sortes de murailles ruiniformes qui en constituent le couronnement sont formés de marnes liasiennes  tantôt d’un gris bleuâtre, tantôt jaunâtres ou rougeâtres, à cause de la présence  d’oxyde de fer.

Les bélemnites, caractéristiques de l’étage liasien y sont très abondantes. Elles sont désignées par certains sous le nom de « doigts du diable » et par d’autres « doigts de Ste Reine » sans doute à cause de leur forme allongée, (ce sont des rostres de seiches fossilisés).

Doigt du diable
                     Doigt du diable

Les marnes liasiennes sont imperméables et très compactes, difficiles à travailler surtout au fond de la  vallée et sur les premières pentes.

 Elles forment par place des ondulations désignées dans la région sous le nom de « Larrey ».  A mesure que l’on gravit les pentes de la vallée ces marnes deviennent moins argileuses et plus meubles. Elles appartiennent au lias supérieur plus riche en calcaire.  On trouve également quelques cailloux de silex ou « pierre à fusil »mais ils sont assez rares.

Le silex est une roche sédimentaire siliceuse très dure formée par précipitation chimique et constituée de calcédoine presque pure et d'impuretés telles que de l'eau ou des oxydes, ces derniers influant sur sa couleur.

  On a trouvé aussi à travers le bajocien quelques fragments de quartz ainsi que quelques cristaux de calcite ;  Enfin au nord- ouest du territoire sur le plateau, au milieu des bois communaux, se trouve enclavé dans la roche encrinitique un ilot de granit de petite étendue. Une carrière y a été creusée et une ferme située à proximité : la ferme de Grisey  est bâtie en partie avec des blocs de ce granit.

Outre les fossiles caractéristiques de chaque terrain, on rencontre quelques ammonites de petites tailles dispersées un peu partout sur le territoire de la commune

ammonite    ammonite

 

 

Hydrographie

Situé à 310 mètres d'altitude, Boux-sous-Salmaise est arrosé par le ruisseau de Come, le ruisseau de Grissey et l'Oze qui sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune. La rivière de l’Oze passe à l'entrée du village et traverse le territoire dans toute sa longueur suivant la direction générale S.SE,-N.NO. C'est une rivière peu importante. Son lit n'a qu'une largeur de 3 mètres environ et une profondeur de 1 à 2 mètres. A part les périodes de "grandes eaux" où il lui arrive de déborder, la rivière a un débit lent, paresseux et décrit une quantité de méandres au travers des prairies. Son nom a varié au cours des temps: Losa au 17ème siècle (Garnier, d'après Papire-Masson), Loze au 18ème siècle (Cassini) et finlement l'Oze au 19ème siècle (Etat-major).

L'Oze qui est un peu plus longue et forte que l’Ozerain prend sa source à 560 mètres d’altitude près de l’entrée du tunnel ferroviaire de Blaisy, dans le vallon borné au sud-ouest par « Le Bois de la Chouette ».  Constamment longée par le chemin de fer qui la croise souvent (ligne Paris-Marseille) elle arrose les villages de Blaisy-Bas, Turcey, et Verrey sous Salmaise, Salmaise, Darcey, Grésigny, Les Laumes. Elle passe comme l’Ozerain au pied du mont Auxois, dans un défilé de 150 mètres de profondeur pour déboucher comme lui  dans la plaine des Laumes. L’Oze se jette dans la Brenne au pied de la montagne de Grignon après un parcours de plus de 40 Km.

Elle reçoit 3 affluents : sur sa rive gauche, le ru de Come dont le cours est de 1km seulement, il se réunit à l’Oze au moulin de Rimbert. Sur sa rive droite, le ruisseau de Genichey qui prend sa source à la fontaine du même nom. Son cours est d’environ 1 km. Il est grossit par le ru de l’Etang. Le ru de Bonevaux est également affluent. Il prend sa source à Bligny le sec, traverse un petit coin du territoire de Salmaise,  et sert de limite entre les communes de Salmaise et Source- Seine sur le hameau de Blessey.

Les vallons  des affluents  de l’Oze sont tout à fait semblables à sa vallée par la nature de leurs  roches, la forme de leurs versants, la physionomie de leurs villages,

L'Oze reçoit dans le territoire de la commune le tribut de plusieurs petits ruisseaux alimentés par les sources qui naissent au pied des roches calcaires: ruisseaux de la Thuère, de Bouzot, de Présilly sortant de la fontaine Ste Marguerite. Fontaines de la Saulière, des Crais, Maisonnet, du pré du Gué, des Sept Grives, de la Mal-Roche, du Theureau Broquet et de la Fortelle.

L’Oze était autrefois une rivière flottable. Le flottage à bûches perdues commençait au village de Drée et s’effectuait jusqu’à Verrey par la Drenne. Tous les ans, ce droit de faire flotter les bois sur l’Oze était amodié à un entrepreneur.

Il existait autrefois quelques puits à Boux mais la plupart ont été contaminés par les fumiers du village et ont été abandonnés.

 

Relief accidenté

Montagnes de Champaron au midi, de Bouzot, des Bordes et de Présilly.

Rochers Carnet, du Fourneau, du Paradis et Cabotin

 

Le village

  Le village de Boux –sous- Salmaise est bâti près de l’Oze, à peu près au centre du territoire de la commune. Un moulin sur l’Oze fut transformé en scierie. C’est lui qui fournissait le « tan » aux 3 tanneries du village. Il est maintenant abandonné, les tanneries ont disparu. 

Son territoire est limité par 7 communes : au nord par les communes de Thenissey et de Frolois, à l’est par celle de Blessey, au sud par celle de Salmaise à l’ouest par celles de Villeberny, de Jailly-les-Moulins et d’Hauteroche.

C’est un superbe exemple de village de plan ovoïde, à enceinte.

plan du village au 19eme siècle

Deux rues le traversent longitudinalement, la Grande Rue qui se prolonge par le chemin vicinal de Boux à Blessey et la rue du Ruisseau qui se continue à l’ouest par le chemin vicinal de Boux à Jailly. Deux rues transversales les font communiquer entre elles, la rue de l’Eglise qui contourne  celle-ci et la rue du Four ainsi appelée parce qu’elle passe devant l’emplacement de l’ancien four banal de l'Ancien Régime qui fut ensuite occupé par la première maison commune.

Autrefois, le village était entouré de murs assez élevés et épais de 2 mètres, dont il reste encore çà et là quelques vestiges. Il semblerait que 4 portes s’ouvraient dans ses remparts et étaient défendues par plusieurs maisons fortes Ces portes étaient fermées chaque soir après le couvre-feu. Quand on observe le village depuis une hauteur, on distingue très aisément le chemin de ronde à l’intérieur duquel se serraient les bâtiments.

Le bourg  possède plusieurs demeures médiévales à caractère seigneurial, dont une au nord-est possède une cheminée à souche cylindrique, il pourrait s’agir d’un vestige de la maison tenue en fief en 1365 : la Tour Charotte.

 

sortie du village menant à Jailly
       Sortie du village menant à Jailly les Moulins (début XXème siècle)

 

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